La récente découverte du nouveau logo du MIT MediaLab m'a émerveillé. Basé sur un algorithme, ce logo peut prendre un grand nombre de formes, permettant d'en créer des déclinaisons propre à chaque utilisation.
L'art génératif est un produit relativement ancien de l'évolution de l'informatique (avec les expérimentations sonores de John Cage, par exemple). Cependant, son utilisation a trop souvent été restreinte à d'obscures installations artistiques, le rendant particulièrement peu connu du grand public.
Là où le MIT frappe un grand coup (tout comme l'avait fait, quelques temps avant, COP15, la conférence de Copenhague sur le climat), c'est dans le choix d'une image générative comme logo. En effet, le but principale du logo étant l'identification de son propriétaire, un logo changeant semble compliquer la mémorisation. Toute la difficulté est donc de garder une cohérence suffisante entre toutes les créations de l'algorithme.
L'avantage qu'apporte cette création dynamique, c'est la personnalisation possible du logo. Le MediaLab propose à chaque chercheur une carte de visite portant SA déclinaison du logo. On pourrait également imaginer d'attribuer une déclinaison à un produit ou à un événement. Ainsi, la distinction de l'individuel ne se fait pas au détriment de la cohérence graphique de l'organisation.
Les algorithmes infographiques permettent d'imaginer une multitude d'utilisations à ces images génératives. Leur génération pourrait, par exemple, se baser sur des variables existantes (email, numéro d'étudiant, de téléphone, ...), qu'un programme de reconnaissance visuelle pourrait retrouver à la manière d'un code bar 2D). Ainsi, le logo augmenterait sa fonction première : porter du sens.
- L'article de Geoffrey Dorne sur le logo du MIT.
- Un autre de ses articles, sur le logo de COP15
- Art génératif, définitions et liens sur MultimediaLab
Commentaires
retrodev, le 30 mars 2011 :
Geoffrey Dorne, le 30 mars 2011 :